- nicodème
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• 1662; nom d'un pharisien qui posa au Christ des questions naïves → nigaud♦ Fam. ⇒ niais, nigaud. « Devant ma mine déconfite, Camille [...] me traita de Nicodème » (F. Mauriac) . Des nicodèmes.⇒NICODÈME, subst. masc.Fam. Homme simple et niais. Je suis allé aux Tuileries, où j'ai trouvé ce nicodème de Wagner (STENDHAL, Journal, 1805, p.34). Si les Nicodèmes qui le font filer n'étaient pas aussi bêtes que canailles, ils auraient depuis longtemps la clef de cet ineffable mystère (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p.359).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1662 ce pauvre Nicodeme (RICHER, Ovide bouffon, 172 ds BRUNOT t.4, p.490); 1690 un Nicodème (REGNARD, Filles errantes, I, 10, ibid.). De Nicodème (gr.
) nom d'un pharisien qui alla consulter de nuit le Christ pour lui poser certaines questions naïves; il fut représenté en 1458, dans le Mystère de la Passion d'Arnoul Gréban (cf. éd. G. Paris et G. Raynaud, seconde journée, pp.150-151) comme un personnage borné, d'où le sens de «simple d'esprit; un peu niais», v. aussi nigaud, nicaise, niquedouille.
nicodème [nikɔdɛm] n. m.ÉTYM. 1662; du nom d'un pharisien qui posa au Christ certaines questions naïves (Jean, I, 3) et fut représenté, dans des Mystères du moyen âge, sous les traits d'un homme borné aux questions sottes, à cause de la paronymie avec nigaud.❖♦ Fam. ⇒ Niais, nigaud.1 Ah ! je suis le plus grand Nicodème qui soit tombé de la lune. Modeste a des millions, elle est perdue à jamais pour moi (…)Balzac, Modeste Mignon, Pl., t. I, p. 575.2 Devant ma mine déconfite, Camille battit des mains, me traita de Nicodème… À douze ans, j'admettais (…) tous les contes à dormir debout.F. Mauriac, la Robe prétexte, II.
Encyclopédie Universelle. 2012.